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Quand le vice porte un nom
Quand mes voisins décident de me cultiver, ils me prêtent les numéros d'une superbe revue ::: Le papier sent fort, il est épais et doux sous les doigts ::: Uppercase ::: Chaque numéro est un voyage dans l'univers de créateurs : de la typo, de la photo, de l'illustration, du tissu, des images d'ateliers, des interviews,... ::: Chaque numéro se doit d'être gardé précieusement ::: D'ailleurs, le temps de les éplucher attentivement, mes voisins ne vont pas récupérer leurs numéros tout de suite :::
Dans le numéro 6, page 86, j'ai donc découvert que un de mes vices portait un nom : le Shoegazing ::: Ou l'art de prendre ses pieds en photo ::: Selon moi, la meilleure façon de me souvenir d'un lieu, d'un moment, d'une ambiance, d'un événement ::: C'est en plus une vue unique et personnelle, que personne ne peux véritablement s'approprier (rapport taille/qualité de la vue !) ::: C'est ce que je vois chaque jour, à mes pieds, où que je suis ::: Et puis j'adore les sols pavés, j'adore la couleur de l'herbe (et une image suffit à me rappeler les petits picotements de l'herbe sous les pieds), j'adore mes chaussures, j'adore les chaussures des autres ::: C'est mon déplacement de nombril à moi, du ventre vers les pieds ::: C'est mon autoportrait préféré ::: I'm a shoegazer :::