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De La Hague à Venise
Pendant longtemps, je me suis méfiée des "Déferlantes" ::: Beaucoup de critiques dithyrambiques mais un manque d'envie, de curiosité de ma part ::: Et puis au hasard des achats de Noël, tout près d'une caisse, le livre est tombé dans mon panier ::: Et moi je suis tombée dans ce récit d'amour comme on tombe en amour ::: Des phrases courtes, vives et percutantes ::: Chaque mot livre des odeurs, des sensations, des textures, des sentiments ::: J'ai senti les grains de sable sous mes pieds ::: Plusieurs fois, mon ventre s'est retourné ::: Et moi aussi, comme un gant ::: J'ai retrouvé ce livre comme on retrouve un amant ::: Avec l'envie de le dévorer et l'idée qu'il faut se l'approprier doucement, petit à petit, pour faire durer le plaisir ::: Comment aimer à nouveau, après avoir tellement aimé ? ::: Cette question, je me la pose souvent ces derniers temps ::: Et je glisse mon visage contre cette grande main d'homme ::: Après avoir refermé ce livre, mon esprit est resté à La Hague, longtemps, tellement que je n'ai rien réussi à "lire" vraiment depuis, tout au plus, j'ai survolé des lignes ::: Et j'ai replongé, à Venise cette fois ::: Questionnement similaire "Je n'aimerai plus jamais comme ça. Avec cette certitude absolue." (p.15) ::: Je ressens les pierres de chaque édifice nommé, j'entends les bruits des pas et celui des vagues ::: J'avance doucement dans le récit mais déjà j'ai très envie d'aller à Venise, en hiver, avec sa grande main d'homme :::